Conséquences

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Quelles sont les conséquences sur la santé physique ?

En 2 min
avec le Professeur Christophe Lançon

Conséquences physiques

Le smartphone peut exposer l'utilisateur à des problèmes directs de santé ou/et indirectement.

La myopie comportementale :

Elle débute à partir de l’âge de 12 ans, particulièrement chez les jeunes qui usent et abusent des écrans : télé, ordinateur, smartphone, console, et le temps passé à consulter les réseaux sociaux et les textos sur leurs smartphones. Elle est plus fréquente chez les sujets très sédentaires sans activité de plein air.

Le syndrome de déficience numérique :

Elle découle de la fatigue visuelle des yeux sur-sollicités par l’usage excessif des écrans au quotidien, à cause de la lumière bleue et des efforts permanents, même sans le percevoir, liés à l’accommodation.

Le text-neck :

Il s’agit d’un syndrome qui englobe toutes les maladies ou les douleurs cervicales liées à l'utilisation problématique voire excessive du smartphone.

Des douleurs des pouces et des poignets :

Une utilisation prolongée, problématique voire excessive du smartphone peut engendrer des douleurs, notamment au pouce, qui est le doigt le plus sollicité que ce soit pour les textos, la consultation des messages sur les réseaux sociaux, les jeux vidéo …

Nos pouces « scrollent » pendant environ 50 minutes chaque jour et parcourent sur les écrans près de 80 km/an réalisant ainsi la distance équivalente à deux marathons chaque année. C'est ainsi que le nombre de « scroller thumb » ou ténosynovites du pouce (une sorte de tendinite) a explosé.

De même des mauvaises postures prolongées pouvant être sources de douleurs voire déclencher des troubles musculo-squelettiques (TMS) qui affectent principalement les muscles et tendons de la région lombaire, de la nuque, des épaules, des poignets et des mains.

Une utilisation prolongée, problématique voire excessive du smartphone peut occasionner des maux de tête et des migraines.

L’usage problématique de smartphone entraine plus de sédentarité. Les personnes font moins d’exercice physique impliquant des conséquences sur la santé, avec notamment un risque de survenue de pathologies cardio-vasculaires, de diabète de type 2, de certaines formes de d'obésité, de troubles musculo-squelettiques (notamment des lombalgies).

74% des activités sédentaires réalisées dans une journée seraient consacrées à des activités sur écrans (ordinateur, télévision, jeux vidéo etc.). Selon l’OMS, la sédentarité a un impact majeur sur la mortalité puisqu’elle est le quatrième facteur de risque dans le monde. Elle multiplie par 2 le risque de maladie cardio-vasculaire, de diabète, d’obésité. Elle accroit significativement les risques de cancer du côlon, de troubles lipidiques, d’ostéoporose, d’hypertension artérielle, de dépression et d’anxiété.

24% des Français consomment davantage de confiseries, sodas et snacks pendant leurs activités numériques.

L'utilisation générale, ou non problématique, répétée du smartphone et des médias digitaux est associée à une diminution significative de la qualité du sommeil. Un usage problématique est, quant à lui, associé à une augmentation significative de nombreux problèmes de sommeil avec des effets d'ampleur variable selon les personnes. Plus son usage est important, plus les problèmes vont être présents. L’utiliser de façon problématique dans sa chambre pendant les heures de sommeil a été associé à une mauvaise qualité du sommeil et à des troubles du sommeil.

Le smartphone peut exposer l'utilisateur ou d'autres personnes à un risque de blessures, d’incidents ou d’accidents de la route, à des collisions et des chutes sur la voie publique.

Près de 70 %, des jeunes utilisent leur smartphone en conduisant contre 48 et 20 % chez les 39-29 et 59-89 ans.

Près d’1 accident corporel sur 10 est lié à un appel téléphonique au volant.

Statistiquement, le téléphone au volant multiplie par 3 le risque d'accident de la route. Et cela qu'il soit tenu à la main, utilisé avec un kit mains libres ou en Bluetooth.

Conséquences psychologiques

L'usage problématique des smartphones est souvent lié à des troubles émotionnels comme l'anxiété, la tristesse et le stress.

Sur le plan émotionnel, l'addiction peut provoquer de l'anxiété, de la dépression et une baisse de l'estime de soi, souvent due à la comparaison avec les autres.

Le sentiment d'anxiété se manifeste par la peur de manquer des informations ou des messages importants.

Les interactions face à face sont souvent négligées, les notifications interrompent les conversations et certains comportements comme le phubbing isolent imperceptiblement.

L'amygdale, responsable des émotions, est surstimulée par ces informations, ce qui nous pousse à vérifier constamment nos smartphones. Cette surcharge dépasse nos capacités attentionnelles et affecte notre bien-être mental.

Notre cerveau n’a pas été conçu pour une telle densité de sollicitations extérieures gratifiantes au premier plan. Nous avons cependant une intelligence multidimensionnelle.

Le premier danger lié à un usage problématique voire excessif d'écrans chez l'adulte est celui de « l'attention multitâche ».

Manque de concentration dans les tâches quotidiennes à cause de la dépendance au téléphone.

Les contenus visuels rapides et incessants fatiguent notre cortex visuel et saturent notre perception du temps.

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Pour aller plus loin

En savoir plus sur votre usage du smartphone*

Ce test vous permet d’identifier si votre usage des écrans est problématique ou non. *L’IAT (Internet Addiction Test) est un test développé par Kimberly Young qui mesure l’utilisation excessive d’internet.